(Source: Université de Tours)
We learned of the 4th Rencontres doctorales pluridisciplinaires organized by
the Association des Doctorants du Centre d’études supérieures de la Renaissance,
on the theme of « la preuve ».
Présentation
Pour la 4eannée consécutive, l’Association des Doctorants du
Centre d’études supérieures de la Renaissance (ADCESR) organise à Tours
ses Rencontres doctorales pluridisciplinaires. Cette année les
journées d’études porteront sur le thème de la preuve à la Renaissance. Elles
se tiendront les 4 et 5 mai 2020 à Tours, au Centre d’études supérieures de la
Renaissance (CESR).
Argumentaire
La redéfinition du champ intellectuel par l’humanisme à partir du
Quattrocento entraîne une réévaluation des rapports entre vérité et
connaissance. Le raisonnement peut-il, sinon atteindre la vérité, du moins
garantir une certitude suffisante ? La précédente édition des Rencontres a
montré l’intérêt épistémologique qu’il y a à interroger les rapports du vrai et
du faux à la Renaissance. Nous proposons cette année de resserrer ce
questionnement autour de la notion de preuve, dans ses élaborations théoriques
aussi bien que dans ses mises en œuvre pratiques. En effet, si l’établissement
de la preuve est un procédé discursif observable dans tout type d’énoncé,
celui-ci prend aussi corps dans des champs pratiques et des cadres
institutionnels en transformation au début de l’époque moderne.
La notion de preuve a surtout été thématisée par les historiens du droit et
des sciences. Un effort de formalisation des protocoles s’observe en effet à la
Renaissance, à travers la multiplication des traités juridiques cherchant à régler
l’usage des modi probationum comme dans la métamorphose du
statut de l’observation dans les sciences physiques et la médecine. Les
discussions autour de l’écriture de la preuve s’inscrivent ainsi dans un
ensemble de pratiques professionnelles et institutionnelles qu’il s’agira de
mettre en lumière. Le cadre pluridisciplinaire de cette journée d’étude offre
l’occasion d’élargir l’examen à l’ensemble des champs du savoir et de la
pratique, afin d’analyser la preuve et les modes de son établissement.
La richesse du sujet semble par ailleurs liée à la fonction intermédiaire
de la preuve : au moyen de dispositifs qui sont pour la plupart de nature
rhétorique, elle consiste autant à construire un consensus qu’à établir la
vérité. Cette bivalence est d’autant plus manifeste à la Renaissance, alors que
les distinctions entre les disciplines ne sont pas encore fixées. L’extension
des champs du savoir entraîne de nouvelles pratiques qui exposent les
définitions les plus techniques de la preuve à des usages nouveaux et variés.
Les participants pourront s’appuyer sur ces quelques éléments de définition
pour orienter leur réflexion autour des pistes suivantes :
Axes de réflexion
- Élaborations
théoriques de la preuve : comment la notion est-elle définie dans le
discours savant des sciences, du droit, de la logique ?
- Modes
d’apport de la preuve : comment les processus probatoires
évoluent-ils à l’aube de l’époque moderne ?
- Influences
croisées entre théorie et pratique : quels rapports entretiennent
théoriciens et praticiens de la preuve, là où la preuve est à la fois
concept et instrument ?
- Transferts
et échanges : les définitions et les usages de la preuve font-ils
l’objet d’une circulation entre les différentes disciplines ?
- Ces
usages professionnels débordent-ils leur domaine premier pour s’inscrire
dans les transformations du champ social et politique ?
Modalités pratiques
Les propositions de communication de doctorant.es et de jeunes docteur.es
devront être envoyées à l’adresse mail de l’ADCESR : asso.doctorants.cesr@gmail.com, avant le 6 mars 2020. Elles résumeront la communication en 250 mots
maximum et seront accompagnées de quelques lignes de présentation (laboratoire,
sujet et directeur de recherche).
Les interventions – en français, en anglais ou en italien – dureront vingt
minutes et pourront s’inscrire dans tous les domaines d’études de la
Renaissance (histoire, histoire de l’art, histoire des sciences et des
techniques, histoire du droit et de la médecine, musicologie, littérature,
philosophie), sur une période allant de Pétrarque à Descartes.
Cette journée d’étude s’achèvera par une table ronde ouverte aux
participants et aux étudiants de master du CESR, autour des pratiques de la
recherche.
Le CESR invitera les participants à déjeuner mais le transport et
l’hébergement resteront à leur charge.
Comité d’organisation
Clément Beuvier (doctorant, CESR/Université de Tours)
Sébastien Bujeaud (doctorant, CESR/Université de Tours)
Pierre Peresson (doctorant, CESR/Université de Tours)
Comité scientifique
Marie-Luce Demonet (PR ém., CESR/Université de Tours)
Géraldine Cazals (PR, Université de Rouen)
Stéphan Geonget (PR, CESR/Université de Tours)
Laurent Gerbier (MC HDR, CESR/Université de Tours)
Olivier Guerrier (PR, Université Toulouse II Jean Jaurès)
Ki-Won Hong (Professeur invité, Université nationale de Séoul)
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