(Source: Portail universitaire du droit)
Via the Portail universitaire du
droit, we learned of a call for applications for recent scholars to participate
to a colloquium organized by the Réseau Iuris Historia. Here the call:
L’association « Réseau Iuris
Historia », composée de doctorants en histoire du droit de la faculté de droit
et de science politique d’Aix-Marseille Université organise un colloque les 5
et 6 décembre 2019 sur le site aixois de la faculté. Cette manifestation
réservée aux doctorants et docteurs récemment diplômés, a pour vocation
d’offrir à de jeunes chercheurs, quelle que soit leur spécialisation juridique,
la possibilité de se rencontrer et d’échanger sur des thèmes variés.
Face à une dénonciation de plus
en plus explicite d’un déficit démocratique des décisions politiques, la
revendication du vote obligatoire est remise en lumière à l’heure où,
paradoxalement, l’abstention grandissante semble former une nouvelle forme
d’expression aux élections nationales. Ainsi, la question de la participation à
la chose publique, au coeur de l’actualité, constitue une thématique
déterminante depuis l’Antiquité.
Durant l’Antiquité la notion de
participation populaire était une notion naissante, créatrice de concepts
pérennes qui demeureront des sujets centraux de la réflexion en histoire du
droit et des idées politiques. En effet, sous l’impulsion de
l’idéal démocratique athénien initié par les réformes de Clisthène, malgré
quelques fluctuations selon les cités et selon les époques, l’appartenance à la
Cité antique s’accompagne bien souvent d’une participation active à la vie
politique et constitue même un indicateur de sa prospérité. Toutefois, cet
idéal peut être relativisé dans la mesure où la participation à la chose
publique ne concerne qu’un faible pourcentage de la population.
La monarchie absolue d’Ancien
Régime semble annihiler d’emblée toute participation des sujets à la vie
publique. Pourtant on retrouve de nombreuses expressions populaires au niveau
local (communes, bonnes villes) ou encore lors de la convocation des Etats
Généraux. La participation à la chose publique ne s’est jamais arrêtée mais
elle ressurgit dans l’histoire des idées sous la plume des Lumières. Ainsi, à
la Révolution, le droit de vote et la représentation des citoyens par le biais
de l’Assemblée Nationale deviennent des sujets de débats incontournables tant
on s’accorde sur le fait que le peuple doit prendre part à l’exercice du
pouvoir. Du Tiers-Etats de Sieyès à l’évocation du mandat impératif de
Rousseau, les moyens de donner une voix au peuple ou à la Nation sont âprement
discutés. Une représentation nationale des citoyens s’impose, ces derniers
élisant leurs représentants afin d’exprimer leur volonté.
Réseau Iuris Historia 33
boulevard Freze 13015 Marseille iuris.historia@gmail.com
La période révolutionnaire ne met
aucunement fin au débat autour de la participation. Les changements de régimes
tout au long du XIXème siècle sont autant d’occasions de discuter de nouveau de
l’étendue du suffrage et de ses enjeux. Il sera la plupart du temps censitaire
malgré l’éclipse opérée par la IIe République en 1848. De nouvelles pratiques
font leur apparition, comme le fameux plébiscite napoléonien.
Enfin, l’avènement du
républicanisme dès 1870 ancre définitivement l’idée de la nécessité de la
participation et oriente le débat davantage sur ses modalités en métropole.
Dans ce même temps les regards se tournent vers l’Outre-mer et les possessions
que la France acquiert en Afrique et en Asie. La colonisation amène un nouveau
débat : celui de l’intégration des populations indigènes à la plus grande
France ainsi que leur rôle au sein du gouvernement des colonies.
Ce large sujet a pour vocation de
donner aux doctorants et jeunes docteurs des pistes de réflexion étendues sur la
manière dont les hommes ont désigné, influencé ou encore interagi avec le
pouvoir politique de l’Antiquité au début du 20ème siècle.
Les communications doivent être
adressées à l’adresse suivante : iuris.historia@gmail.com.
Elles ne devront pas excéder 400 mots. Elles devront être accompagnées d’un
curriculum vitae. L’adhésion à l’association, d’un montant de 10 €, est
obligatoire pour tous les participants au moment de l’acceptation de leur
proposition. Les chercheurs intéressés doivent faire acte de candidature avant
le 15 septembre 2019. Les réponses seront adressées au plus tard le 10 octobre
2019. Les communications feront l’objet d’une publication en ligne sur le site
de l’association.
Réseau Iuris Historia - 33
boulevard Freze - 13015 Marseille - iuris.historia@gmail.com
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universitaire du droit)
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