Les belles lettres has published
a new book on the history of Roman penal law.
ABOUT THE BOOK
Jamais les Romains n’ont employé de formule
pour désigner ce que nous appelons le « droit pénal ». Devrait-on penser pour
autant avec Theodor Mommsen que « le droit pénal romain n’ayant jamais formé un
tout, il ne peut être question d’en retracer l’histoire » ? Non, précisément,
car l’histoire ne saurait
supposer un système doctrinal qui en
déterminerait l’objet comme un tout.
Depuis la fondation de Rome attribuée à Romulus
(en 753 av. J.-C.) jusqu’à l’effort de reconquête mené par l’empereur byzantin
Justinien (527-565 ap. J.-C.), des institutions et des normes relatives à la
répression des crimes n’ont cessé d’être produites. À l’origine, un « droit de
vie et de mort » qualifie la place du père dans la famille, comme celle du
magistrat dans la cité. Naît ensuite la « République » ou l’avènement de la
libertas, c’est-à-dire essentiellement la protection du citoyen face à l’arbitraire
du magistrat. Cinq siècles plus tard et au terme de longues guerres civiles,
l’autocratie impériale se substitue à la « liberté » : tout crime peut être
désormais considéré comme une atteinte à la « majesté du prince » ; seul
l’empereur peut décider de « l’indulgence » effaçant une peine ou recevoir l’«
appel » d’un condamné.
Le présent ouvrage articule en cinquante
rubriques, réparties en trois chapitres (la procédure, les crimes, les peines),
la lecture de treize siècles d’une histoire politique de Rome.
ABOUT THE AUTHOR
Yann Rivière
Yann Rivière est Directeur d’Études à l’École
des Hautes Études en Sciences Sociales. Il a publié notamment Les délateurs
sous l’Empire romain (2002), Le cachot et les fers. Détention et
coercition à Rome (2004), et Germanicus, prince romain (2016).
TABLE OF CONTENTS
INTRODUCTION. Les sources du droit pénal romain : des leges
regiae au Code de Justinien
PREMIÈRE PARTIE : LA PROCÉDURE
- De la royauté à la République -
1. « Qu’il soit sacré ! ». La consécration à une divinité ou le meurtre impuni
- Les premiers temps de la République -
2. La « puissance » du paterfamilias et son « droit de vie et
de mort »
3. Procès capital, citoyenneté et droit d’appel au peuple (Ve-Ier siècles av.
J.-C.)
4. « Majesté dictatoriale » contre « aspirant à la tyrannie » : la mise à mort
de Spurius Maelius (438 av. J.-C.)
- L’époque médio-républicaine -
5. La procédure tribunicienne devant le peuple et le crime de haute trahison
(Ve-IIe siècles av. J.-C.)
6. L’enquête questorienne : instruction du meurtre… et d’autres crimes (Ve-IIIe
siècles av. J.-C.)
7. Les triumvirs capitaux : incarcération, coercition et… juridiction (?) (IIIe
av.-IIIe siècles ap. J.-C.)
8. Les enquêtes (quaestiones) des consuls (et des préteurs) : la
répression des bacchanales (186 av. J.-C.)
- Le dernier siècle de la République et les guerres civiles -
9. Le « sénatus-consulte ultime » (121‑40 av. J.-C.) : une justice
d’exception ?
10. Jurys d’enquête extraordinaires et crime de « violence » : le procès contre
Milon en 52 av. J.-C.
- Du Haut-Empire à l’Antiquité tardive -
11. L’« enquête sénatoriale » et la poursuite du crime de lèse-majesté (Ier-IVe
siècles)
12. Le préfet de la Ville : maintien de l’ordre et juridiction dans la capitale
de l’Empire (Ier-VIe siècles)
13. La justice du gouverneur de province, ses agents et les poursuites contre
les chrétiens (IIe-IIIe siècles)
14. Déposition et interrogatoire des témoins (IIe-IIIe siècles)
15. Évolution de la procédure accusatoire, de la République à l’Empire (Ier
siècle av.-IIIe siècle ap. J.-C.)
16. Torture et recherche de la vérité sous l’Empire (IIe-IVe siècles)
17. L’accusation et sa réglementation à l’époque de Constantin (306‑337 ap.
J.-C.)
18. L’incarcération des prévenus dans l’Empire (IIe-IVe siècles)
19. Accusées, accusatrices, témoins : les femmes et la procédure pénale
publique (de la cité à l’Empire)
DEUXIÈME PARTIE : LES CRIMES
QUINZE TITRES EXTRAITS DE LA CONFRONTATION DES LOIS MOSAÏQUES ET
ROMAINES OU LOI DE DIEU QUE LE SEIGNEUR A ENSEIGNÉE À MOÏSE
20. L’homicide
21. Iniuria : l’atteinte <au droit> ou <à la
personne>
22. Le châtiment des esclaves
23. L’adultère
24. La souillure sexuelle
25. L’inceste
26. Le vol
27. Le faux témoignage
28. Le témoignage en justice et les liens familiaux
29. Le vol de bétail
30. L’incendie criminel
31. L’atteinte à la délimitation des espaces
32. Le plagiat
33. Divination illicite et atteinte à l’ordre religieux
TROISIÈME PARTIE : LES PEINES
34. Précipitation de la roche Tarpéienne (de l’époque royale au Ier siècle ap.
J.-C.)
35. Le « parricide » et « la peine de l’outre » (des origines à l’Empire
chrétien)
36. Les critères d’évaluation de la peine
37. L’application des peines dans les provinces sous le Haut-Empire (Ier-début
du IIIe siècle)
38. La punition des militaires
39. Enfants, impubères et mineurs : âge et responsabilité pénale de l’auteur de
l’acte
40. Les fous (furiosi) : contrainte et observation en l’absence de
responsabilité pénale
41. L’interdiction de l’eau et du feu (… et du toit) sous la République
(III-Ier siècle av. J.-C.). Un évitement de l’exécution capitale
42. L’interdiction de l’eau et du feu sous l’Empire (d’Auguste aux Sévères) :
une mort en suspens
43. Deportatio : confinement dans une île et apatridie sous
l’Empire (des Sévères à Justinien)
44. Relegatio : exil et préservation de la condition civique
sous l’Empire
45. L’économie du châtiment dans un Empire devenu chrétien
46. La confiscation des biens (publicatio bonorum) : inventaire du
dénuement et contrôle de la saisie
47. Confisquer les biens du condamné et épargner ses enfants : principe de la
non-transmissibilité de la peine
48. Lèse-majesté et patrimoines : généalogie de la solidarité de la peine sous
l’Empire
49. La grâce et le rétablissement des condamnés dans leurs droits : de César
aux empereurs chrétiens
50. L’appel au prince par le prévenu (et sa consultation par le juge)
BIBLIOGRAPHIE
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