(Source: Portail universitaire du droit)
We learned of a seminar series called Nature et
modernité politique, which will be held in Paris every two weeks as from 15
November 2018 (up until 16 May 2019).
Nature et modernité politique
Pierre Bonin, professeur d’histoire du droit à l’Ecole de
droit de la Sorbonne-Université Paris 1
Fanny Cosandey, directrice d’études à l'EHESS
1er, 3e, 5e jeudis
du mois, de 17 à
19 h, du 15 novembre 2018 au 16 mai 2019
salle A-4-47 (4e étage, salle 447), 54
bd Raspail 75006 Paris
contact : cosandey(at)ehess.fr, pierre.bonin(at)univ-paris1.fr
15 novembre Fanny Cosandey, « Nature et pensée politique au
tournant des XVIeet XVIIe siècles »
29 novembre Wim Decock, « Droit naturel et dette dans la
scolastique des temps modernes »
6 décembre Pierre Bonin, « Nature du droit et droit
naturel dans les dictionnaires juridiques modernes »
20 décembre Raphaël Morera, « La nature des Bourbons,
gouvernement et environnement au XVIIe siècle »
17 janvier Pierre Legal, « La
naissance du droit de l'environnement à la période moderne »
31 janvier Fanny Cosandey,
« Domaine royal et ressources politiques »
7 février Laurent Fontbaustier,
« La protection de l’environnement, trublion des systèmes juridiques
libéraux »
21 février Pierre Brunet, « La
personnification juridique des entités naturelles : entre rhétorique et
pragmatisme politique »
21 mars Fanny
Cosandey, « Amour naturel et puissance maternelle »
4 avril
Jean-Luc Chappey, « Pour une histoire politique de l’enfant sauvage de
l’Aveyron »
18 avril Fanny
Cosandey, « Transmissions monarchiques et contraintes
démographiques »
16 mai Pierre
Bonin, « L’invention du droit naturel : enjeux de traduction des
présocratiques »
Argumentaire
Dans le prolongement des années précédentes, le séminaire va envisager la
place centrale de la nature dans la modernité politique. En effet, le
basculement des modes de pensée traditionnels jusqu’à ceux qui prévalent
actuellement connait une étape où une nature de plus en plus désenchantée
remplace Dieu comme cadre de référence extérieur à l’homme. Et c’est le travail
sur la « nature de l’homme » (ses droits, sa conscience…) qui conduit
à l’hégémonie du subjectivisme et, socialement, à l’affirmation de l’individu
face aux groupes. La place, le rôle et l’utilisation de la nature sont donc la
pierre de touche pour évaluer si la modernité se réduit finalement à une
dynamique, à un processus de transition, ou si elle peut s’envisager comme un
état stable, et en un sens idéal-typique, en ce qu’elle a intégré la
transformation, le devenir, dans l’être des choses. C’est dans les mécanismes
de substitution que se trouvent à gésir les réponses : comment
l’instrumentalisation de contraintes, de réalités ou de lois
« naturelles », physiques, et réductibles à la raison géométrique,
permet-elle de déjouer l’autorité des anciens textes et de leurs clergés, et de
saper les vieilles légitimités, tout en déplaçant suffisamment les
configurations pour que les théories accompagnant les transformations sociales
et morales ne finissent pas par les bloquer ? Principalement centrée sur
la période des XVIe-XVIIIe siècle, dans un dialogue
constant entre historiens et juristes, l’analyse ne se privera pas d’ouvrir
vers d’autres champs de la recherche.
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