We learned of a call for applicants for a post-doctoral position at the Université d'Artois.
SITUATION: Le contrat est un contrat à plein de temps, de 12 mois, renouvelable deux fois- Le montant de la rémunération nette mensuelle prévue est de 2040 euros. La personne recrutée travaillera avec la coordinatrice du projet, Hélène Duffuler-Vialle, au Centre Droit Ethique et Procédures (CDEP- UR 2471) à la Faculté de droit de Douai de l’Université d’Artois, selon des modalités qui seront définies avec la personne retenue. Un bureau et un ordinateur portable seront mis à la disposition de la personne recrutée. Des déplacements dans des fonds d’archives sont prévus. La personne recrutée sera membre du Centre Droit Ethique et Procédures (CDEP- UR 2471) et bénéficiera également de relations privilégiées avec le Centre d’Histoire Judiciaire (CHJ-UMR 8025) de l’Université de Lille, auquel elle sera associée.
DESCRIPTIF: Le projet ANR-JCJC HLJPGENRE propose d’analyser les rapports sociaux de sexe existants dans les systèmes juridique et judiciaire répressifs en France depuis la Révolution jusqu’à nos jours (droit pénal principalement, mais également droit public et droit de la famille dans leur dimension répressive). Il a pour ambition de diffuser les études de genre au sein de la sphère disciplinaire de l’histoire du droit et du droit positif dans une perspective diachronique et, inversement, d’enrichir les études de genre, qui sont relativement récentes dans le monde francophone. Les hypothèses de recherche sont les suivantes :
Derrière la neutralité et l’universalité prétendues de la loi formelle se dissimulent des représentations et des stéréotypes, notamment de genre.
Au-delà d’entériner des stéréotypes, le droit produit des différenciations et des Seule une étude approfondie permettra de vérifier ces hypothèses. A cette fin, le projet déploiera deux axes de recherche, afin d’étudier le droit dans sa globalité : de l’étude de la loi formelle (axe 1) à son interprétation par le juge (axe 2). Néanmoins ces deux axes ne feront pas l’objet d’un traitement distinct dans la production des résultats de recherche : ceux-ci seront transversaux aux deux axes.
Les verrous scientifiques et techniques sont nombreux. Scientifiquement, la grille de lecture du genre est relativement méconnue dans la discipline « histoire du droit », ce qui est à la fois inconfortable et stimulant. L’effet positif de cette situation est d’obliger la recherche à une justification méthodologique permanente. Les verrous techniques sont à la fois classiques - comme pour toute recherche sur archives et donc tributaire des fonds - mais également relatifs à la méthodologie : la langue du droit étant a priori impersonnelle, abstraite et neutre, l’analyse devra donc être particulièrement fine pour appréhender, derrière les apparences, les rapports sociaux de sexe. Par ailleurs ce projet de recherche entend s’inscrire résolument dans une perspective intersectionnelle et ne pas écarter de l’analyse d’autres propriétés sociales discriminatoires pouvant interférer dans la production ou l’application du droit tels que la « race », la « classe », l’ « âge » ou le « handicap ». Si le « genre » sera le prisme d’analyse dominant de la recherche, celui-ci sera croisé avec d’autres caractéristiques sociales.
The full call can be found here
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