(image source: SFHOM)
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"La Société Française d’Histoire des Outre-mers publie dans ce numéro de sa revue un travail novateur d’Arnaud Bartolomei, de Xavier Huetz De Lemps et de Martín Rodrigo Y Alharilla sur l’impérialisme informel de la France et de l’Espagne au XIXe siècle. Si la notion d’impérialisme informel a été mobilisée par les historiens britanniques pour comprendre la puissance coloniale hégémonique d’outre-manche, cette notion a été plus rarement sollicitée pour analyser les trajectoires impériales d’autres puissances européennes. Les auteurs pallient cette carence pour les empires français et espagnol dont l’historiographie s’est trop longtemps attachée à la seule conquête territoriale afin d’évaluer leur puissance impériale. Toute proportion gardée avec le modèle britannique, les auteurs interrogent la puissance heuristique d’une telle perspective et les modalités de domination informelle envisagées par la France et l’Espagne au XIXe siècle. David Todd focalise son attention sur les agents français et les collaborateurs autochtones des outre-mers, sur les promoteurs et les bénéficiaires de ces nouvelles formes d’influence en France métropolitaine. Ce cadre établi, Arnaud Bartolomei, Manuel Talamante et Xavier Daumalin ouvrent respectivement des perspectives sur l’expansion commerciale de la France au Mexique, à Montevideo mais aussi en Afrique. Pour l’Espagne, les contributions d’Eloy Martín Corrales et de Juan Inarejos Muñoz portent sur l’analyse des motivations des politiques d’expansion espagnole qui vont à l’encontre de la seule lecture de la « matrice » du désastre de 1898. D’autres acteurs et d’autres intentions ont pu générer de nouvelles formes d’impérialisme. Martín Rodrigo y Alharilla et Lizbeth Chaviano Pérez montrent ainsi que la question de l’esclavage et de la traite a constitué le principal moteur de l’implantation de l’Espagne en Afrique sub-saharienne. De même, L. Chaviano Pérez met clairement en évidence des formes de sous-impérialisme informel en montrant que le sort des établissements espagnols en Guinée a été intimement lié aux intérêts cubains et aux pressions de ses planteurs. En focalisant leur attention sur la fin de l’époque moderne et le début de la reprise de l’expansion européenne dans le dernier tiers du XIXe siècle, l’ensemble de ces contributions invite le lecteur à appréhender les « conditions d’une domination économique » qui se voulait « si possible exclusive ou privilégiée, sur le reste du monde »."
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(source: ESILHIL Blog)
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