(image source: Presses de Sciences Po)
Book abstract:
Ce livre sur la longue persistance d'un produit dont on connaissait pourtant la toxicité est un modèle du genre : l'histoire totale d'une substance aux enjeux multiples. L'auteure suit sur plus de deux siècles les conditions de production, de circulation et d'utilisation du blanc de plomb, ou céruse, massivement utilisé à partir du XIXe siècle, notamment comme peinture. Le plus instructif, mais aussi le plus scandaleux, réside dans la persistance des pratiques utilisant ce produit et la longue tolérance collective à l'égard de sa toxicité. Judith Rainhorn montre qu'il s'agit là d'une puissante entreprise d'accommodement au risque, malgré l'existence de substituts inoffensifs, en dépit de mobilisations médicales, syndicales et parfois politiques. Elle expose de façon implacable comment la société française dans son ensemble a accepté l'empoisonnement de certaines populations - généralement pauvres et invisibles - par ce toxique caché omniprésent dans nos environnements. Comment l'expliquer ? L'ouvrage dépasse l'alternative entre risques sanitaires et risques environnementaux pour penser l'histoire des risques industriels, articulées à une réflexion sur les injustices et inégalités profondes qui organisent l'ordre économique contemporain.(source: Presses de Sciences Po)
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