(image source: CAIRN)
The journal Histoire de la Justice (published by the Association française pour l'histoire de la justice, :ISSN 1639-4399) published its 2018 issue, devoted to Justice et oubli: Frnace - Rwanda.
Abstract:
S’interroger sur l’oubli et le droit permet de réinterroger sous un autre angle l’État et sa Justice dans leur rôle de gardiens de la mémoire judiciaire, de questionner les usages et mésusages, et d’examiner les fonctions politiques et sociales de la conservation mémorielle du crime et du criminel. Dans un contexte particulièrement ambigu, où le droit à l’oubli sonne comme une revendication de plus en plus entendue, où les juridictions européennes sanctionnent les pays, comme la France, pour une collecte trop minutieuse et une conservation trop longue des passés judiciaires, mais aussi dans un contexte où l’État, mu par une dynamique qui lui est propre, cherche davantage à tracer, à suivre, à se souvenir, pour mieux poursuivre et contrôler, il n’est pas anodin de poser un regard rétrospectif sur cette dialectique mémoire/oubli dans le champ pénal pour mieux envisager sa construction et, partant, ses effets et ses fonctions à travers le temps. Peut-être avons-nous oublié les vertus d’un oubli que les Anciens savaient à l’occasion manier pour écarter les effets mortifères d’une mémoire infinie.Contributions by Mathieu Soula, Claude Gauvard, Stéphane Gacon, Jean-Pierre Royer, Dominique Foyer, Jean-Pierre Allinne, Pascal Texier, Jean-Paul Jean, Jean Motte dit Falisse, Benoît Guillou, Sylvie Humbert, Jean-Pierre Sagahutu, Assumpta Mugiraneza, Denis Salas, Jean-Amédée Lathoud and Cathy Leblanc.
À la croisée des regards (juridiques, historiques, anthropologiques, psychologiques et éthiques), l’oubli se déploie dans toutes ses dimensions sociales, politiques et judiciaires pour mieux mettre en valeur, par des études de cas et des réflexions au long cours, les ressorts d’un oubli pacificateur ou objet de luttes. Une large place est ainsi accordée aux pratiques de pardon et d’oubli au Rwanda, comme pour mieux signifier la permanente ressource qu’il offre. Enrichi des investigations menées dans le cadre d’une mission au Rwanda par des membres de l’Association française pour l'histoire de la justice, où rescapés et acteurs de la mémoire ont été écoutés, ce dossier se veut avant tout un questionnement scientifique de ce qui semble aller de soi : les vertus politiques de l’oubli judiciaire.
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